Par
Konaté Néné,
Ambroise DAKOUO
(FMA)
Septembre 2011
Dans les modes de gouvernance actuelle, les institutions locales sont loin de répondre aux aspirations des populations. Les pouvoirs locaux sont institués et les règles sont édictées sans mettre en œuvre les efforts nécessaires à la prise en compte des différentes réalités locales. Cette situation aboutit à une cohabitation de plusieurs légitimités qui entretiennent entre elles des rapports confus et de natures différentes.
Alors que dans le même temps, la dimension locale est aujourd’hui un espace complexe où les élites politiques, intellectuelles, traditionnelles, religieuses, économiques et sociales entretiennent des relations tout aussi complexes faites d’évitement, de collaboration, de contournement, de conflit, ou de phagocytose.
En outre, la gouvernance locale n’a de sens que si les institutions et les règles locales sont adaptées aux perceptions et aux réalités socioculturelles de leur territoire. C’est pourquoi l’Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique (ARGA) a lancé en mai 2008 une initiative sur l’inclusivité institutionnelle et le pluralisme juridique à travers une « recherche – action » sur la cohabitation des légitimités au niveau local.