Clientélisme, corruption et gouvernance locale à Mopti (Mali)

Ce sont les formes clientélistes et corrompues que prend la gouvernementalité locale qui sont interrogées ici à partir du cas de la ville malienne de Mopti. Ces formes – qui vont de l’échange généralisé (clientélisme stricto sensu) à l’échange spécifique (corruption stricto sensu) – me paraissent être caractéristiques non pas d’une culture particulière mais d’une configuration historique et sociale paradoxale.

Cette configuration qui fait se superposer des principes politiques logiquement incompatibles sous la tutelle d’une domination étatique exogène a créé une situation locale singulière : d’un côté, du fait d’une faible ingérence dans leurs affaires internes, les strates historiques du pouvoir local ont disposé d’une relative autonomie. Mais, d’un autre côté, cette situation d’emboîtement a engendré une prolifération normative qui a provoqué une confusion durable entre les grands principes de l’action sociale.

En conséquence, le clientélisme et la corruption se sont imposés comme les seules médiations possibles entre les différentes strates de pouvoir local.

En ces temps de démocratisation de la vie politique malienne, la perpétuation ou la subversion du clientélisme et de la corruption sont devenues, à Mopti comme partout ailleurs, un enjeu majeur pour la « bonne gouvernance » communale.

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