Jeune, chomage et radicalisation au Mali

Depuis le début des années 2000, plusieurs groupes qualifiés de djihadistes et d’extrémistes violents se sont progressivement implantés dans le nord du Mali. Dès 2012, profitant de la rébellion lancée en janvier de la même année par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), de l’affaiblissement de l’Etat malien qui en a résulté et de la crise politique générée par le coup d’Etat du 22 mars, ces groupes ont pris le contrôle des trois régions du nord du pays.

Durant cette période, des informations faisant état de nombreux jeunes maliens originaire de la région ayant été “endoctrinés” et “radicalisés” ont été rapportées. Ces jeunes auraient rejoint les rangs des organisations telles que Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et Ansar Dine. À partir de 2015, de nouveaux foyers de ce qui est qualifié de radicalisation ou d’extrémisme violent ont fait leur apparition dans le centre et le sud du pays, notamment dans les régions de Mopti et de Sikasso. Les groupes à l’origine de cette nouvelle poussée de violence sont le Front de libération du Macina, actif dans la région de Mopti et Ansar Dine Sud, sévissant dans la région de Sikasso.

Cette situation a suscité plusieurs interrogations concernant les motivations des jeunes à rejoindre ces groupes. Le chômage des jeunes est souvent considéré comme l’un des principaux facteurs de radicalisation. Si cette hypothèse paraît dans une certaine mesure plausible, aucune étude empirique n’a pour l’heure permis de mettre en évidence cette corrélation et de mesurer son importance dans le contexte malien. C’est dans ce contexte que le bureau de Dakar de l’Institut d’études de sécurité (ISS) a été mandaté par l’Agence japonaise de coopération internationale (Japan International Cooperation Agency - JICA) pour mener une enquête de collecte de données sur la problématique ‘Jeunes, chômage et radicalisation au Mali’.

L’objectif de cette étude est d’apporter des éléments empiriques permettant de faire la lumière sur la corrélation entre chômage des jeunes et radicalisation. Elle s’attellera également à identifier les autres facteurs et réalités ayant contribué au phénomène dit de radicalisation des jeunes maliens

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