Construire un espace de dialogue social par les radios de proximités

Une expérience pilote dans la commune de Ouahigouya (Burkina Faso

Les Constitutions nationales démocratiques adoptées par la plupart des pays francophones d’Afrique de l’Ouest dans les années 90, ont prévu la mise en place de collectivités locales jouissant d’une autonomie d’action et de réelles prérogatives. En théorie, les objectifs visés consistent à rapprocher l’État du citoyen ; à mieux enraciner la démocratie à la base ; à faciliter l’émergence d’un cadre institutionnel légitime et efficace de gouvernance ; à contribuer à une lutte plus efficace contre la pauvreté et à promouvoir le développement d’une économie locale. Avec le démarrage effectif de la décentralisation par l’installation des élus locaux, c’est sur les communes et leurs citoyens que repose désormais la gestion du développement durable. Elle fait des populations “ des acteurs qui entreprennent et décident d’eux-mêmes de ce qui convient le mieux à leur bien-être et exercent un contrôle rapproché sur les élus ”.

La commune, devenue un niveau pertinent de repérage des dynamiques locales, de mobilisation des ressources pour améliorer les conditions de vie des populations a pour mandat de promouvoir le développement à la base et de rapprocher le service public du citoyen, la demande sociale de la décision politique correspondante, bref créer les conditions d’une gouvernance conforme aux aspirations et réalités des communautés de base.

Cependant, les constats et analyses que les communes sont en train de reproduire les mêmes dysfonctionnements de l’Etat central avec les systèmes d’exclusions et la mauvaise gestion des personnels et des ressources publiques. Et le risque est grand que les collectivités connaissent très vite la même crise de légitimité que l’Etat central. Globalement les collectivités territoriales évoluent dans un contexte marqué par :

L’absence de vision prospective

L’absence ou la faiblesse du dialogue social

L’insuffisance et la non maîtrise des compétences transférées

La faible mobilisation des ressources et des acteurs

Le faible niveau du partenariat public/privé

Partant de ces constats, le Laboratoire Citoyennetés, en réponses à des sollicitations des acteurs locaux, a entrepris d’expérimenter la mise en dialogue des différentes composantes socioprofessionnelles de la cité comme moyen de leur mobilisation autour d’une vision de l’avenir des communes burkinabé.

L’expérience de Ouahigouya s’inscrit dans cette dynamique de co-construction d’un projet de société à travers un processus de dialogue social par le biais des radios de proximité. Il s’agissait d’une expérience pilote dont l’objectif était de tester la capacité à faire du « politique » à travers ce type de média : la capacité dans un premier temps à rendre visibles les rapports sociaux, les inégalités, et dans ensuite temps à participer à la régulation entre intérêts et à la définition de compromis à travers un espace de dialogue et d’interpellation, et enfin la capacité des radios de proximité à se constituer comme acteur à part entière de la construction de la cité.

1. Contexte de l’expérience

Dans les contextes africains, la radio représente un enjeu important du fait de sa proximité des traditions d’oralité des différentes communautés. Elle a une forte capacité de mobilisation, de sensibilisation et d’éducation des masses. Les politiques n’hésitent pas à confisquer l’espace radiophonique pour véhiculer des propagandes souvent dangereuses pour la cohésion sociale. On se souvient encore du cas de Radio Mille Collines au Rwanda et de bien d’autres situations où les médias, surtout les radios, ont participé à des propagandes meurtrières en Afrique.

Au Burkina, la libéralisation de l’espace radiophonique dans les années 1990 grâce au processus de démocratisation, a permis l’émergence de nouveaux espaces d’expressions plurielles. Un peu partout à travers le pays, des radios privées (commerciales, communautaires et confessionnelles) ont vu le jour. Progressivement, ces radios ont offert aux populations une alternative au monopole de la propagande partisane conçue et diffusée au profit des pouvoirs publics par les médias d’Etat. Elles se positionnent ainsi comme des médias de proximité pouvant contribuer à la mobilisation et à l’éducation des populations sur des questions relatives au développement local. Toutefois ces radios, pour des raisons techniques, de ressources humaines peu qualifiées, d’environnement sociopolitique peu favorable ne parviennent pas à se constituer en espaces de débats et de dialogue social pouvant améliorer les rapports entre acteurs de la cité et les mobiliser autour d’une vision prospective de la société. Or les besoins en la matière sont énormes au regard du déliement des liens sociaux, de l’ignorance ou du non respect des règles et normes sociales qui sécurisent le « vivre ensemble » , de la montée de l’incivisme, des rapports de plus en plus conflictuels entre fournisseurs de services publics locaux et usagers, etc.

Le diocèse de Ouahigouya ayant perçu cette situation comme la manifestation d’une crise de la citoyenneté (qui n’est néanmoins pas propre à Ouahigouya), a voulu mettre sa radio au service de la culture d’une citoyenneté mieux assumée.

L’association Construisons ensemble – laboratoire de Recherche sur les citoyennetés en transformation (ACE-RECIT ou laboratoire Citoyennetés), a été sollicitée pour mettre en œuvre cette initiative.

Cette expérience est d’abord une réponse à une demande sociale mais aussi une opportunité pour ACE-RECIT de monter un dispositif exploratoire des conditions dans lesquelles s’instaure un dialogue entre acteurs locaux par le biais des radios, où s’expriment ou se confrontent des logiques institutionnelles et logiques d’acteurs, des stratégies de survie.

Comment faire de l’espace radiophonique local, un cadre d’expression (favoriser une large mobilisation autour des enjeux citoyens où le citoyen lambda a son mot à dire) ? D’interpellation (par rapport à des situations, des institutions ou des personnes bien situées) ? De mobilisation (favoriser l’usage collectif de la radio autour de l’intérêt général et de prévenir les dérapages dangereux pour la paix et la stabilité sociale) ? De représentation (ouvrir des espaces où les différentes composantes de la société ont la possibilité d’apprendre à se connaître et à identifier les positions par rapport à une situation donnée) ? D’aide à la décision (le fait de fournir des informations utiles, susceptibles de renouveler une façon de poser les problèmes, permettant d’apporter des éléments de clarification et de solution) ? De délibération (le fait de mettre les acteurs autour de la table et de faciliter la recherche de compromis autour de visions ou d’engagements) ?

Le présent texte se propose d’analyser, à partir de l’expérience de Ouahigouya, les conditions dans lesquelles la radio peut émerger comme espace de dialogue social et outil de promotion d’une gouvernance locale légitime.

2. Les objectifs et enjeux

L’objectif majeur poursuivi par ACE-RECIT à travers cette campagne est d’ouvrir un espace de dialogue et d’appréhender les raisons profondes du malaise social afin de contribuer à la réflexion sur les « remèdes » et sur les actions alternatives pour un meilleur « vivre ensemble » .

Plus spécifiquement, il s’agit de favoriser une concertation entre tous les acteurs de la cité (administration/administrés, services publics, société civile, leaders coutumiers et religieux, acteurs politiques,…). Cette mise en dialogue devrait permettre de dégager des enseignements sur le fonctionnement de la cité ainsi que ses modes et conventions de communication et de provoquer une prise de conscience des enjeux et défis communs, d’impulser et d’encourager de nouvelles dynamiques citoyennes. En somme, l’ambition est de contribuer à l’émergence d’une gouvernance locale fondée sur les aspirations collectives et de renforcer les capacités des animateurs de radios en matière d’animation du dialogue social.

La finalité est donc d’instaurer ce dialogue social, d’ouvrir un espace où s’expriment diverses compréhensions du fonctionnement de la cité, les représentations des rôles que s’attribuent les acteurs, leurs propositions pour maintenir et renforcer la cohésion sociale, les conditions d’une participation de tous à la gestion des affaires locales. Bref, il s’agit de favoriser et d’encourager l’émergence de nouvelles dynamiques citoyennes, d’en tirer des enseignements permettant de renforcer le portage social de l’action publique locale. La parole doit être donnée à tous les acteurs locaux – administration, société civile, leaders politiques, citoyens. Il est donc fait obligation aux animateurs, de veiller à la libre expression, à l’égal accès des acteurs (sans distinction de catégories sociales, de confessions religieuses, ni d’appartenances politiques, …). De même les excès et les écarts de langages, la diffamation et autres discours tendant à créer des tensions ne sont pas autorisés. Il s’agit donc de créer un espace de concertation, dans le respect des différences, la critique constructive pouvant susciter une réflexion collective et des propositions d’amélioration du lien social, du vivre ensemble. La mobilisation des acteurs et des ressources au niveau local pour entreprendre collectivement l’édification d’un nouvel espace public, est aussi un enjeu majeur.

Mais comment parvenir à mobiliser des acteurs sociaux aux perceptions, aux stratégies de survie et/ou d’accumulation, aux expériences et aux intérêts divers et parfois antagoniques ?

ACE-RECIT s’est donc saisi de cette demande sociale pour tester la capacité de l’espace radiophonique à contribuer efficacement à la construction de la citoyenneté, à renforcer et valoriser les dynamiques et créativités locales, dans le cadre de la décentralisation.

3. Acquis et enseignements

Au total, un temps d’antenne de cent quatre vingt huit heures a été consacré aux questions relatives à la citoyenneté à travers la première phase de cette campagne (Avril 2004 – décembre 2005). Ce temps de diffusion essentiellement réalisé en langue nationale mooré (comprise par au moins 90 % de la population locale) ne prend pas en compte les traductions, les rediffusions, programmées ou sollicitées par les auditeurs. De cette campagne, quels peuvent être les résultats et enseignements ?

L’expérience s’est révélée porteuse dans le sens qu’elle a permis, dans un premier temps, de mieux comprendre et cerner les rapports qu’entretiennent les acteurs qui sont en compétition sur l’espace public local. Elle a, dans un second temps, permis d’identifier les points de tensions et de dégager des pistes de réflexion collective sur la construction et le renforcement de la coopération sociale.

3.3.1. Une connaissance plus fine de la cité

Il ressort des débats radiophoniques et des échanges avec les panels d’écoutes ainsi de l’évaluation de la première phase que dans la cité, tous les acteurs sont loin d’avoir les mêmes perceptions de l’exercice de la citoyenneté. Plusieurs facteurs expliquent cette diversité de perceptions qui sont souvent antagoniques.

D’abord la notion de citoyenneté est ambiguë du fait qu’elle a été introduite de l’extérieur mais qu’elle est devenue incontournable parce qu’elle est entrée dans la culture politique des cités.

Ensuite, selon leurs positions socioprofessionnelles, les acteurs de la cité ont des visions différentes de la citoyenneté, certains la limitant aux droits (que leur confère la loi) tandis que d’autres (généralement l’administration locale) n’y voient que des devoirs pour les acteurs d’en bas (les administrés). « Un bon citoyen doit payer régulièrement ces impôts » , « un bon citoyen doit respecter le bien public » , « un bon citoyen est celui qui contribue à l’amélioration du cadre de vie » . Autant d’éléments qui ressortent du discours officiel. Ces discours font rarement cas des droits que l’Etat ou la commune a l’obligation régalienne d’assurer aux citoyens. A ces discours les administrés opposent des droits. « La constitution nous donne droit à l’éducation, à la santé, à la sécurité, au logement... Mais allez voir à l’hôpital, tout est payant » , « nos enfants n’iront jamais à l’école si nous ne nous battons pas » , « l’insécurité ne cesse de monter » , « on veut bien payer les impôts mais nous voulons savoir à quoi servent ces impôts et taxes si l’Etat et la commune sont incapables de nous assurer le minimum nécessaire » . Il résulte de cette situation où le citoyen doit se battre pour assurer lui-même sa survie et celle des siens que l’Etat (local ou national) n’est plus la seule institution chargée de la production du bien collectif et de la distribution des droits. La famille, ne comptant plus sur l’Etat, devient l’institution qui assure le plus cette fonction de production de bien commun, une meilleure distribution des droits.

On a donc questionné le lien social qui semble fonder le nouvel « ordre citoyen » . Il est établi que la participation aux bénéfices de la cité (l’accès aux biens publics et aux droits) et, en contrepartie, le respect des devoirs et obligations et des règles constituent les deux faces de l’ordre sociopolitique de la cité.

Les indicateurs de ce « lien citoyen » sont le respect du bien public, le sens du service public, la solidarité, la confiance. En effet, lorsque la loi du soupçon règne, il y a crise du lien citoyen. Des observations de la construction du lien citoyen et de l’analyse que l’on peut faire, les constances suivantes se dégagent :

3.3.2. L’émergence de nouveaux rapports entre acteurs

Susciter l’émergence de nouveaux rapports entre les acteurs locaux est l’un des objectifs essentiels du programme. Il s’agit d’appréhender les « valeurs » et principes qui influencent le comportement des hommes et leur capacité à produire du bien collectif. Les groupes sociaux « autonomes » ont une demande sélective vis-à-vis des pouvoirs publics et développent des stratégies de négociation pour les obtenir. Les acteurs se livrent à des opérations critiques et manifestent leur désaccord sans recourir à la violence. Ils parviennent à construire, à manifester et à sceller des accords plus ou moins durables, obéissent à des logiques diverses mais pas forcément inconciliables. Dans le cas présent, on en est au stade des prémisses.

En lançant l’initiative, on ne se faisait pas d’illusions quant à la possibilité de provoquer des changements sociaux à grande échelle dans le court terme. On espérait surtout permettre à ceux qui n’avaient pas l’habitude de prendre la parole de le faire et à ceux qui sont mandatés pour gérer la collectivité de satisfaire à l’obligation de compte rendu. Il s’agit donc de « démocratiser » la parole par l’ouverture d’espaces d’interpellation, de dialogue et réflexions sur l’intérêt commun. A cette fin c’est la langue locale, comprise par la grande majorité des acteurs, qui a été utilisée.

Les apports en terme de changements dans les rapports entre l’administration (les services publics locaux) et les administrés (citoyens usagers) résident dans l’acceptation de la concertation qui fait place au dialogue de sourds, à la défiance. Publiquement, les uns et les autres ont manifesté leur engagement à coopérer. Et les souhaits exprimés de part et d’autres pour la poursuite du dialogue au-delà des émissions radiophoniques, constituent un élan encourageant.

Certains services comme les impôts et la santé expérimentaient déjà la radio comme moyen d’information. Mais ces tranches sollicitées par eux-mêmes ou octroyées par les stations de radio constituent plus des relais de diffusion de l’information administrative qu’un espace de dialogue entre partenaires.

Pour les usagers des services publics, « La causerie des bâtisseurs de la cité » se présente comme une tribune de critiques sévères, un lieu de désapprobation des comportements portant atteinte aux droits et intérêts d’autres citoyens et de dénonciation des abus d’autorité et de trafics d’influence de tous genres.

Pour l’administration, elle offre une opportunité d’apporter des réponses aux préoccupations des usagers, des citoyens qui ont droit à l’information. Entre le désir ou la volonté de satisfaire à l’obligation de rendre compte et les accusations naît progressivement une volonté partagée de maintenir le dialogue, de communiquer. « On est là, les uns pour les autres » ou « c’est parce qu’on est là, qu’ils sont là, s’il n’y a pas de commerçants ou de contribuables, il n’y a pas de Trésor public. Alors il faut qu’on trouve des façons de faire convenables ou acceptables pour tous » .

Pour ce qui concerne les animateurs de radios, ils soutiennent dans leur rapport d’exécution de la campagne qu’ils ont appris à connaître les autres acteurs de leur cité. « C’est une grande richesse » pour eux en ce sens que la campagne leur a offert l’opportunité de formation professionnelle mais aussi et surtout d’une meilleure connaissance des rapports qu’entretiennent les différentes composantes socioprofessionnelles de la commune. Pour eux, « La causerie des bâtisseurs de la cité » est un moyen d’affirmation de soi et de ses talents. Elle leur aura permis de tisser et d’entretenir des relations avec les sphères politique, administrative et économique de la région : l’animateur qui a travaillé sur l’hôpital peut se surnommer, « l’homme de l’hôpital » et celui qui assurait les contacts avec les corps habillés, « l’ami des hommes de tenue » .

3.3.3. La valorisation de la créativité locale

Les dynamiques et la créativité locales ont été mises en exergue et des pistes d’action d’appui et d’accompagnement des différents acteurs ont été élaborées et devraient connaître des débuts d’exécution en début 2006, notamment des sessions de formation, animations et causerie autour de la construction de la cité et les services qu’elle offre à ses membres.

L’expérience était une occasion pour les responsables de services publics, d‘association ou d’ONG de présenter leurs structures mais aussi de se faire interpeller sur leurs missions en rapport avec les préoccupations des usagers. Cela a permis à différentes structures notamment les associations et ONG de mettre en exergue leurs initiatives au profit de certaines couches sociales défavorisées ou de lutte contre la pauvreté à travers l’auto-emploi, les micro-crédits, l’alphabétisation, etc.

Outre les dynamiques associatives, des initiatives citoyennes ont également été relayées. On pourrait noter le cas spécifique du département de Namissiguima, à une vingtaine de kilomètres de Ouahigouya, où les habitants se sont organisés pour prendre en charge leur propre sécurité, expérience qui a été appréciée dans la région. Face à la montée de l’insécurité, ils ont en effet entrepris de s’auto protéger du banditisme en créant une brigade villageoise de sécurité, chargée de veiller à la protections des biens des résidents du villages. Des groupes de veille montent la garde et à une certaine heure tout individu suspect est appréhendé et gardé jusqu’au matin pour clarifier sa situation. Jusque-là cela a permis de mettre la main sur des voleurs d’animaux depuis. Aucun cas de justice expéditive n’a encore été signalé bientôt deux ans que dure l’expérience. Cette initiative a été évoquée au cours des émissions sur la sécurité et a suscité de l’intérêt pour d’autres villages ont déjà adopté la démarche.

L’identification d’actions politiques, organisationnelles et mobilisatrices conformes aux aspirations des citoyens.

La campagne radiophonique a suscité et continue de susciter chez les acteurs locaux un engouement. Elle a ouvert des pistes nouvelles d’actions en terme de mise en dialogue entre fournisseurs de services publics et usagers. Les demandes de poursuite sont accompagnées de propositions d’amélioration et réorientation autour de la mobilisation des acteurs et des ressources locales en faveur du développement ; d’expérimentation d’actions d’accompagnement des acteurs dans la production et la délivrance de services publics.

Les modes d’action préconisés relèvent d’abord de l’action politique et de la construction du « pacte social » de la cité. La recherche d’accords passe par une négociation des règles et des normes et des systèmes de régulation et de contrôle. L’enjeu est aussi de construire une cité capable d’intégrer et de s’appuyer sur ses marges (couches défavorisées) au lieu de les ignorer ou de les exclure. Ils relèvent ensuite de la mobilisation et de la médiation.

4. La radio de proximité, un cadre de renforcement des dynamiques locales

« Le problème politique de la cité est celui de la coopération et de la coordination sociale, au cœur duquel domine la question de la gestion de l’accord et du désaccord. Cette même question de la coexistence de positions renvoyant à des mondes différents qui ne s’accordent pas est très présente » dans les observations faites par l’expérience conduite à Ouahigouya par rapport aux différentes représentations (et "morales") du bien public chez les gouvernants et les gouvernés.

Comme souligné plus haut, la radio est l’un des médias les plus accessibles pour les populations burkinabé du fait de leur tradition d’oralité, de l’analphabétisme et des coûts plus ou moins abordables. L’expérience de Ouahigouya montre que l’espace radiophonique peut, à travers la diffusion d’informations de proximité, la mise en dialogue des acteurs divers mais partageant le même territoire, contribuer à la promotion d’une gouvernance locale fondée sur des aspirations communes.

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