Rencontre sous-régionale sur les dynamiques transfrontalières et l’intégration régionale

Dapaong (Togo), 14 au 16 Novembre 2001

Ce texte est un rapport de la rencontre transfrontalières Dapaong (Togo) rassemblant des membres du réseau Gouvernance venus t du Togo, du Bénin et dut Burkina. Les principales thématiques abordées sont :

Texte complet

Du 14 au 16 Novembre 2001,juillet, s’est déroulée à Dapaong (Togo), une rencontre sous-régionale du Réseau Gouvernance en Afrique : Dialogue sur la Décentralisation et l’Intégration Régionale. La rencontre a eu lieu à l’Auberge de la CNTT. Cette rencontre dénommée « Chantier 4 - Rencontres transfrontalières : Zone 2 : (Togo, Bénin et Burkina Faso) » est l’un des cinq chantiers décidés au Forum Régional de Bamako tenu en juillet 2001 qui avait pour objet la Gouvernance ou le Refondation des mécanismes des régulations collectives aux différents niveaux. L’objet principal de la sous rencontre était de contribuer à la réalisation du potentiel d’intégration contenu dans la complémentarité des économies de ces pays partageant en commun de vastes espaces, des infrastructures, etc.

Les participants venus du Bénin, Burkina Faso, du Mali, du Sénégal et du Togo, sont pour la plupart membres du Réseau. Ils étaient présents en qualité d’animateur national, d’animateur ou de représentant de collège, d’opérateur économique, de membre de la société civile, d’agent de l’Administration, d’Autorité administrative ou d’Autorité traditionnelle représentant différentes couches de la population à savoir :

Les différentes étapes de la rencontre sont au nombre de six :

I JOURNEE DU 14 NOVEMBRE

A. LA CEREMONIE D’OUVERTURE OFFICIELLE

La cérémonie d’ouverture a commencé à 11h 10 après l’arrivée du Préfet de Tone. Mr DADJO Markoua, l’Animateur National du Togo a pris la parole pour présenter le programme général de la rencontre qui s’étend du 14 au 16 novembre 2001. La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présentation des participants et quatre allocutions prononcées successivement par :

Prenant la parole en premier, Mr Sayon KONE a précisé que le réseau est une initiative de certaines personnalités africaines. Actuellement 9 pays font partie du réseau Bénin, Burkina, Cameroun, Guinée, Mali, Togo, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau.

Les organes du réseau sont le Comité d’Initiative, les Animateurs nationaux, les Collèges et le Comité d’Appui Technique. Les Animateurs nationaux organisent les rencontres au niveau de chaque pays et les collèges sont des groupes sociaux ont leur mot à dire dans la décentralisation.

Quatre étapes doivent caractériser l’évolution du réseau :

Les réalisations du réseau :

Dans chaque pays des rencontres ont eu lieu sur la décentralisation et l’intégration régionale.

Au cours du forum de juillet à Bamako, cinq chantiers sont mis en place :

Il a présenté les bailleurs du réseau qui sont la DDC, la FRAO, et la FPH, les négociations sont en cours avec l’Union Européenne. Il a terminé son intervention en insistant sur la nécessité de la mobilisation des fonds locaux.

Quant à Mr Sidiki DAFF, il a précisé que le DPH (dialogue pour le progrès de l’humanité) est un réseau d’échange d’expériences. Dans le monde actuel il y a beaucoup d’informations qui circulent et au même moment, on note un déficit d’informations. Le DPH est un espace qui permet à chacun de décrire ses expériences, les difficultés rencontrées et la manière de les surmonter. Dans ce sens, la parole est donnée aux acteurs réels. Il a fait remarquer qu’il n’y a pas d’incompréhension mais plutôt que du manque d’écoute. Selon lui, l’Afrique ne sera pas construite de l’extérieur et le brassage des peuples en Afrique doit permettre de gérer les différends.

Mr DADJO a pris la parole pour présenter la problématique de la rencontre de Dapaong. Il a précisé que le choix de Dapaong est lié du fait qu’il faut organiser des rencontres à l’intérieur du pays. Dapong est une ville carrefour de quatre pays, les rencontres ont eu lieu dans les autres chef lieux de région du Togo sauf Dapaong et profiter pour asseoir une cellule à Dapaong.

Les dynamiques transfrontalières évoluent à trois vitesses. Celle de la population qui est plus avancée, puis celle de l’administration qui légifère et celle de l’exécutant qui est à la traîne.

Ainsi les objectifs de cette rencontre sont de :

Cette rencontre doit aboutir à un plan d’action en plusieurs directions pour améliorer les échanges transfrontaliers. Il fait remarquer qu’il y a une différence entre la gouvernance dont parle le réseau et la bonne gouvernance de la Banque mondiale avec des critères précis.

Enfin la parole est donnée au Préfet de Tône, Mr. LARE. Il a souhaité la bienvenue à tous les participants et les conviant à se sentir à l’aise à Dapaong. Il pense que de cette rencontre sortiront des résultats permettant aux dirigeants de mener des actions positives. Il est disposé à y contribuer et se félicite de voir la cellule mise en place à Dapaong. C’est sur cette note qu’il a déclaré ouverte la rencontre de Dapaong sur l’intégration transfrontalière dans le cadre de la décentralisation et intégration Régionale du réseau de la gouvernance en Afrique.

Mr DADJO après avoir remercié le préfet, a présenté la suite du programme. Une présentation des participants a mis fin à la cérémonie d’ouverture à 12 h 16 mn.

B. TRAVAUX EN PLENIERE : EXPOSE-DEBAT

Les travaux ont repris par la présentation de deux des trois communications.

1. Gestion des ressources partagées : Pour une stratégie d’aménagement concerté en régions transfrontalières

La communication sur «la gestion des ressources partagées : pour une stratégie d’aménagement concerté en régions transfrontalières » est faite par Mr Samah Ouro- Djobo, Directeur Général du CCL. Plutôt, que de présenter un exposé intégral, il s’est focalisé sur des points autour desquels devaient se bâtir les échanges. Il s’agissait des ressources naturelles en régions transfrontalières (fleuves, rivières, retenues d’eau, barrages hydroélectriques, montagnes, gisements de ressources minières) et des infrastructures (routes, villages, collectivités locales, collèges, écoles, médias, activités génératrices de revenus. Comme moyens d’action, Mr Samah a proposé que des études basées sur le diagnostic du système d’intégration, la collecte et l’analyse des données des structures existantes puissent être menées et qu’il y ait une synthèse. Il faut pour cela, faire des projets pilotes de développement des infrastructures, d’exploitation de ressources naturelles et d’investigations a-t-il ajouté avant de faire des propositions. Ces propositions consistent en la mise en place d’une gestion concertée transfrontalière, d’un réseau flexible permettant une bonne intégration du réseau transfrontalier, la sensibilisation de tous les acteurs de développement et des décideurs…. A son avis, on devrait également initier des relations de partenariat d’échanges entre les communautés, promouvoir des grands thèmes devant combler le déficit de communication technique comme la réalisation d’infrastructures et de services urbains et ruraux, le jeux des acteurs aux questions de la gouvernance, de la décentralisation et de la démocratie locale. Une série d’interrogations telles : comment se fait l’approvisionnement en bois, existe – t- il des poissons d’eau douce sur les marchés, d’où viennent les sables et le gravier pour la construction des écoles par exemple ont mis un terme à cette première communication.

Une communication qui a suscité un grand intérêt au regard des contributions pour l’essentiel, on retiendra qu’il faut que les autorités soient d’avantage sensibilisé sur le plan directeur de Cinkassé en projet les questions de décentralisation, d’intégration régionale et que les zones frontalières puissent avoir un statut spécial.

2. Marchés transfrontaliers : Le cadre institutionnel est-il une entrave à la libre circulation des personnes et des biens ?

Puis ce fut le tour de Mr. Boèvi Kouglo LAWSON BODY économiste et enseignant à l’Université de Lomé de plancher sur les marchés transfrontaliers. Partant de l’intégrations, le cadre institutionnel est-il une entrave à la libre circulation des personnes et des biens, il rappellera que l’intégration n’est pas un concept nouveau avant de rentrer dans le vif du sujet scindant son exposé en deux grandes lignes. Le cadre institutionnel et légal comme facteur d’intégration des marchés et le cadre légal comme entrave à ce facteur d’intégration. Intervenant sur le premier point, il laissera entendre que la problématique est au cœur des débats à tous les niveaux. Mais une intégration pour qui, pourquoi et comment ajoutera – t-il ? Si les réponses aux deux premières questions, selon lui, paraissent évidentes, la dernière comporte plusieurs composantes dont le cadre institutionnel et légal. Ce cadre constitutionnel se manifesterait dans la sous-région par différents regroupements soutenus par des dispositifs réglementaires variés. Parmi la dizaine de regroupements, l’exposant fera cas des deux plus importants que sont la CEDEAO et l’UEMOA et dont les principaux instruments élaborés sont la libre circulation des personnes, l’abolition des visas et permis d’entrée, l’institution du carnet de voyage CEDEAO, le tarif extérieur commun de l’UEMOA , l’utilisation d’une monnaie communes…

Des mesures qui offrent un cadre favorable d’intégration, si elles sont respectées sur le terrain. Ce qui n’est malheureusement pas le cas. D’où le second point de l’intervenant relatif au cadre institutionnel et légal comme entrave à l’intégration des marchés. Il reconnaîtra qu’avant l’instauration de la CEDEAO et de l’UEMOA, les populations vivant dans ces espaces avaient développé des mécanismes et systèmes transfrontaliers dynamiques. A titre d’exemple, il citera les marchés de Dantokpa, Lomé, Cinkassé, Accra. Ce qui apparemment révèle que les populations sont en avance sur les Etats en matière d’intégration et que les dispositifs institutionnels soient venus bouleversés les habitudes. Une situations qui pourrait se traduire par le déficit d’information. En conclusion Mr. BODY dira que dans le contexte de mondialisation, l’intégration apparaît comme une solution porteuse d’espoir pour propulser l’Afrique pour y parvenir, il convient de sensibiliser les populations sur les outils de l’intégration dans les langues nationales en mettant l’accent sur la jeunesse, de former les différents acteurs de la société civile et des agents de l’Administrations. Tout comme la précédente, cette communication a suscité des interventions pertinentes, certaines se focalisant sur la corruption, l’application des textes, la division anglophone, francophone qui freine l’intégration des populations.

II JOURNEE DU 15 NOVEMBRE

A. TRAVAUX EN PLENIERE : EXPOSE-DEBAT

B. TRAVAUX EN ATELIERS

III JOURNEE DU 16 NOVEMBRE

A. TRAVAUX EN PLENIERE : RESTITUTION DES TRAVAUX EN ATELIERS

B. TRAVAUX EN PLENIERE : SYNTHESE ET SYTEMATISATION DE LA RENCONTRE

C. CEREMONIE DE CLOTURE

Gouvernance légitime
Refonder le vivre ensemble et l’Etat
Construire la Paix et la Sécurité
Promouvoir les Territoires et le Développement

Initiatives

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Géographiques