Vers une gestion intégrée et durable des déchets à Bamako
Par DIAKITE, Kalifa (juillet 2003)
Les questions d’assainissement sont de plus en plus préoccupantes dans la gestion quotidienne de nos villes. Les populations, les responsables municipaux, techniques et administratifs sont constamment interpellés par rapport à cette question. C’est pourquoi de décembre 2000 à décembre 2001, l’ONG Action contre la Faim en collaboration avec la Mairie de la Commune I du District de Bamako et les services techniques ont exécuté un projet de développement visant la réduction des risques d’inondation dans les secteurs de Flabougou et Zékénèkorobougou.
Le quartier Banconi composé de six secteurs est réputé être l’un des quartiers les plus peuplés du District de Bamako.
Après un an d’exercice, le projet a enregistré les résultats suivants :
" la mise en place d’un comité d’assainissement ( constitué par les représentants des résidents) pour le suivi des actions tests
" la formation des membres du comité et des Groupement d’intérêts Econmiques en assainissements
" une action poubelle le long des deux berges du Faraconi,
" l’équipement de cinq GIE d’assainissement en tracteurs remorque,
" l’équipement de certaines associations de femmes et de comité en matériels pour des activités génératrices de revenus,
" la formation d’une quarantaine de femmes en couture,
" la formation d’une quarantaine de femmes en Bamanankan,
" la réalisation des émissions radiophoniques pour une large sensibilisation des populations,
" l’organisation des journées de salubrité,
" l’organisation des campagnes d’IEC (information éducation communication) dans les deux secteurs.
A l’évaluation, il est heureux de constater que le Banconi pourrait s’acheminer vers un modèle de gestion intégré et durable des déchets.
Ce modèle fait intervenir trois dimensions :
" les acteurs intervenants dans la gestion des déchets
" les éléments du système de gestion des déchets (les types d’activités d’assainissement en cours)
" les aspects de la gestion des déchets (les effets et impacts du système en cour).
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En général, les villes africaines sont très sales. Les services public en charge des problèmes d’assainissement ont montré leurs incapacités. Le cadre de vie se dégrade de jours en jours en avec son cortège de maladies dues à la prolifération des moustiques et autres insectes vecteurs.
Les initiatives endogènes de gestion des déchets au niveau des quartiers et collectivités décentralisées, apportent quelques lueurs d’espoir. Mais, il se pose un problème d’évacuation et de traitement de ses déchets au niveau des dépôts car cela exige des moyens plus importants. Cela appelle aux services publics d’assurer leur part de responsabilités dans le dispositif.