Lutte contre la corruption: au-delà de l’ignorance

La Corruption est un phénomène qui se rencontre aujourd’hui dans tous les secteurs de la vie civile. C’est un sujet sensible. Et pour l’aborder, cela impose d’aller au-delà du couvert d’un certain juridisme. La lutte contre ce fléau, tout le monde en parle. Elle est devenue, au fil du temps, à bien des égards, un discours à la mode pour se donner bonne conscience. Dans certains pays, à l’instar du Cameroun, « en voie de développement, [la corruption] se trouve érigée en système »1[1]. On dirait même qu’elle s’est dressée en système de norme de l’écart2[2]. Il aura, d’ailleurs, fallu attendre que le Cameroun soit classé deux fois champions du monde de la corruption3[3] pour qu’enfin les gouvernants se départissent de leur torpeur aux fins d’endiguer ce fléau. Cette prise de conscience, de pure forme, du point de vue de certains observateurs, ne repose sur aucun véritable plan stratégique de lutte contre la corruption.

On peut, dès lors, s’interroger sur l’impact des mécanismes de prévention et de lutte contre la corruption au Cameroun. Et même du cadre normatif existant. On ne s’appesantira pas sur une étude des normes juridiques telles qu’édictées par le Cameroun pour barrer la route à ce fléau. Il sera globalement question, dans le cadre de la présente réflexion, de comprendre pourquoi le Cameroun, nonobstant sa richesse en ressources humaines, disposant de quantité d’agrégés et d’experts en tout domaine, tarde à faire du contenu des mesures de lutte contre la corruption une praxis pour la disqualification de la norme de l’écart ?

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