Par
Ministère de la sécurité Intérieure et de la protection civile
(FMA)
Septembre 2011
Dès le lendemain de la seconde guerre mondiale, Paul Valéry s’écriait : « Nous autres, civilisations, nous savons désormais que nous sommes mortels ». La particularité du continent africain, c’est qu’il est considéré, à tort ou à raison, comme la patrie de l’ignorance, de la misère, de la famine, des maladies, des dictatures et des conflits.
Certains auteurs poussent la réflexion à l’extrême : « La raison principale de l’insécurité en Afrique est l’effondrement des systèmes de gouvernance dû pour une large part au favoritisme et à l’utilisation abusive des instruments gouvernementaux de coercition afin d’ancrer l’exclusion politique et sociale. Au mieux, tout en gardant une apparence de confiance et de stabilité, cette situation a abouti à la répression des populations locales assujetties au pouvoir des régimes autoritaires en place, l’objectif premier étant de préserver le régime plutôt que d’assurer la sécurité de l’Etat et de ses citoyens. Au pire, cela a déclenché des conflits armés et donné lieu à des catastrophes humanitaires. Il apparaît de plus en plus évident que seul un changement fondamental dans la façon de concevoir la sécurité et la mise en oeuvre d’un programme de gouvernance qui place les citoyens au centre des préoccupations de sécurité pourront rendre ces Etats stables, sûrs et propices au développement ».