Une boîte de Pandore. Le Burkina Faso, les milices d’autodéfense et la loi sur les VDP dans la lutte contre le jihadisme

Les initiatives locales de sécurité sont anciennes en Afrique de l’Ouest, puisant leurs racines dans l’histoire coloniale. Au Burkina Faso, elles continuent de faire partie du paysage politico-sécuritaire après l’indépendance, impulsées par l’État, des collectivités locales ou des citoyens.

La période récente a vu une très forte expansion de ces initiatives locales de sécurité, marquées notamment par la multiplication des groupes d’autodéfense appelés Koglweogo. Les premiers Koglweogo apparaissent dans les années 1990 ou 2000 selon les sources, avant de se multiplier après la chute du Président

Blaise Compaoré en 2014 sous l’effet d’une augmentation du banditisme, puis des attaques des groupes jihadistes sur le territoire burkinabè. Si les Koglweogo ont un représentant national, ils ne constituent toutefois pas un mouvement unifié. D’une région à une autre, d’une commune à l’autre, voire au sein d’une

même localité ou d’un même groupe, le mouvement est divers. Phénomène quasi-national, il se décline aux niveaux régional et local, tout en étant inséparable de son identité mossi.

De même, bien que les Koglweogo aient monopolisé l’attention médiatique, ils coexistent avec d’autres groupes comme les Dozo – aveclesquels ils se sont affrontés – et des miliciens de Da Nan Ambassagou, tout comme avec des

initiatives locales de paix non miliciennes. La relation entre l’État et les groupes d’autodéfense est un mélange de tolérance, de pragmatisme et de tentatives d’encadrement.

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Legitimate governance
Re-founding the living together and the State
To build Peace and Security
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