Gouvernance inclusive et transformation des conflits au Mali: les jeunes revisitent les mécanismes traditionnels de gestion des conflits


Dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative "Gouvernance inclusive et transformation des conflits au Mali", l’Alliance pour Refonder la Gouvernance en Afrique a organisé le 3 octobre 2020 un espace DJEMU dans les deux localités d’intervention du projet, Ansongo et Mopti.

L’ESPACE DJEMU, dedié aux jeunes, est conçu comme un lieu de rencontre. Il permet de mettre en débat les éléments de propositions de l’ARGA (gouvernance, sécurité , vivre ensemble, les territoires etc). Les échanges ont portés sur les mécanismes endogènes de gestion de conflits.

Cette activité visait à questionner l’efficacité et les limités des mécanismes endogènes de gestion des conflits. A travers l’histoire, les communautés ont développé des mécanismes comme le cousinage à plaisanterie, les interdits multiples, une complémentarité a travers des échanges multiples et des tribunaux de type traditionnel. Quelle est leur efficience en cette période de crise sécuritaire ?

La région de Mopti (au Centre) et le cercle d’Ansongo (Au Nord dans la région de Gao) partagent les mêmes des défis, notamment la sécurité des personnes et des biens, l’accès très limité aux services sociaux de base (l’éducation, l’eau et la santé).

Certaines zones pastorales sont contrôlées par des terroristes ou des groupes armés de différents bords contraignant les populations locales à s’accommoder de leurs directives ou à quitter la zone. Cette situation a pris par endroits des tournures de conflits intercommunautaires suscités, voire ethniques, créant ainsi un climat de suspicion entre ces communautés qui pourtant partageaient, dans un passé récent, des espaces de vie en commun dans le respect mutuel et dans la plus grande convivialité même s’il pouvait y avoir des heurts souvent bien maîtrisés pour maintenir la cohésion sociale.

Il importe de trouver les mécanismes appropriés pour raviver, consolider la cohésion sociale et promouvoir la résilience des communautés face à ce fléau qu’est l’extrémisme violent. Il s’agit à travers des séries d’activités collectives et communautaires organisées entre et les services étatiques en charge de la sécurité et de la justice et la population afin d’asseoir une base solide de confiance entre les acteurs et de régler pacifiquement les différends.